Le mariage gay est "dangereux"

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Hélène Favier (avec agences) , modifié à
Benoît XVI a été ovationné par une foule de 500.000 personnes, jeudi, à Fatima au Portugal.

Au Portugal, pays de très forte tradition catholique, l’avortement a été légalisé en 2007 et le mariage gay est sur le point d’être autorisé. Deux réformes que Benoît XVI, en visite à Fatima, a attaquées directement jeudi, déclarant qu’il s’agissait là des "défis les plus insidieux et les plus dangereux" d'aujourd'hui.

"Les initiatives qui ont pour but de sauvegarder les valeurs essentielles et premières de la vie, dès sa conception, et de la famille, fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme, aident à répondre à certains des défis les plus insidieux et les plus dangereux qui, aujourd'hui, s'opposent au bien commun", a déclaré le pape.

Une foule de 500.000 fidèles

Face à lui, une foule de 500.000 personnes qui l’a acclamé. C’est "plus qu'en 2000", lors du dernier pèlerinage de Jean Paul II à Fatima, a reconnu le porte-parole de l'épiscopat portugais, le père Manuel Morujao.

"En ce qui concerne la crise et les scandales, je pense que le peuple a voulu montrer qu'il sait faire la distinction entre les exceptions des cas de pédophilie et ce qu'est la très grande majorité des prêtres", a ajouté le père Morujao.

"Il y avait une certaine généralisation et on a même accusé le pape d'avoir dissimulé (...) Je pense que les chrétiens ont voulu envoyer un message et dire que le pape, et celui-ci en particulier, est très aimé", a-t-il insisté.

Le "péché" de l'Eglise

Mardi, Benoît XVI s'est démarqué des responsables de l'Eglise catholique, qui jouent la forteresse assiégée face à la révélation en cascade de scandales pédophiles, en affirmant que cette "persécution" ne venait pas "d'ennemis extérieurs" mais de son propre "péché".