Le "m****" d'un pasteur sur Facebook

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LES HISTOIRES D'@ - Un pasteur anglican a dû présenter des excuses après des propos pas très châtiés.

En ce lundi de Pentecôte, partons à la rencontre d'un homme qui avait légèrement perdu de vue l'Esprit sain. Paul Shackerley est l'un des pasteurs en charge de la paroisse anglicane de Doncaster, pas très loin de Manchester, depuis 2010. Un personnage atypique qui n'a pas un mais quatre piercings : arcade sourcilière gauche, oreille droite, menton et langue. Une langue bien pendue, trop pendue même au regard de ses derniers messages postés sur Facebook, et qui lui ont coûté quelques plates excuses.

Dans la langue de Shakespeare, et derrière sa stricte veste noire, Paul Shackerley est un pasteur « colourful ». Il y a quelques mois, mais les propos n'ont été rapportés dans la presse que la semaine dernière, il avait confié sur Facebook... ses états d'âme. A 19 heures, un dimanche soir, ça donnait : « Je crois que je vais pouvoir me reposer un peu. Je n'ai fait que de la m**** aujourd'hui à part une leçon de jazz et une visite à un ami. J'entends le pétillement de mon gin tonic qui m'appelle ». Ou encore « Hélas, j'ai religion demain. Mais au moins, je ne dois pas prêcher cette semaine ».

Et mon préféré, ce message qui accompagnait une photo du prêtre aux côtés d'un bonhomme de neige : « Pardonnez-moi ce pêché de frivolité. Pêcher, c'est trop cool ».

Si toute cette histoire a été révélée, c'est parce que des habitants de Doncaster, visiblement utilisateurs de Facebook, se sont fendus d'une lettre anonyme qui débute ainsi : il « utilise un langage que beaucoup trouvent odieux pour un homme dans sa position ».

En haut-lieu dans l'église anglicane, une enquête a donc été diligentée. Paul Shackerley a été convié vendredi dernier pour un entretien avec l'archevêque de Doncaster. Qui s'est montré (plutôt) ouvert : « nous savons tous que Facebook, Twitter et les autres médias sociaux sont des moyens de communiquer immédiats, « à chaud »... Avant de sortir le carton rouge : « mais en tant que membres du clergé, il nous faut faire très attention à faire la différence entre ce qui relève de la sphère professionnelle si je puis dire et ce qui est plus personnel, plus privé ». Voilà pour la mise en garde.

Paul Shackerley a finalement présenté des excuses et a tenté de sauver les apparences en expliquant qu'il ne s'agissait que de blagues. Surtout, il a promis que jamais, jamais, il ne se lâcherait de nouveau sur les réseaux sociaux. En avril, Paul Shackerley avait lui-même écrit un texte dans une newsletter paroissiale pour mettre en garde contre les dangers d'internet : « je connais des employés qui ont été sanctionnés et même renvoyés pour des messages inappropriés »...