Le cannibale qui choque le Brésil

La maison où vivait Jorge da Silveira a été incendiée.
La maison où vivait Jorge da Silveira a été incendiée. © MAXPPP
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avec AFP
Aidé de deux complices, cet homme aurait tué, puis mangé, plusieurs femmes.

Il affirme qu'il était chargé d'une "mission". Jorge da Silveira, 51 ans, a été arrêté jeudi dans le nord-est du Brésil, à Pernambouc, avec deux complices. Tous trois sont soupçonnés d'avoir tué au moins trois femmes avant de manger des morceaux de chair. Dans un entretien à une chaîne de télévision locale, il assure n'avoir "tué personne" et s'être livré à un "rituel de purification", "mission" menée "avec la permission de Dieu".

Les trois victimes sont "toutes avec Dieu purifiées", affirme le cannibale présumé, qui dit avoir agi "sous le commandement" de "deux anges, un Blanc et un Noir", dont il a des visions depuis son enfance. Cet homme, diplômé en éducation et ceinture noire de karaté, jure qu'il n'est pas "fou", même si lorsqu'il était adolescent, "les psychiatre [l']ont obligé à prendre des médicaments".

De la chair dans des beignets

Des morceaux de chair des victimes ont en outre été utilisés pour fabriquer des beignets salés qui étaient vendus dans les rues de la ville de Garanhuns.

Le trio faisait partie d'une secte appelée "Cartel", dont le credo est la purification le monde et la baisse de la démographie, indique Le Monde. D'après la police, le but de Jorge da Silveira et de ses deux complices était de tuer trois femmes par an. Dans le jardin de Jorge da Silveira, les autorités ont retrouvé deux corps, qui pourraient être ceux de deux femmes disparues récemment. L'un des complices, Bruna da Silva, a par ailleurs avoué un troisième meurtre, qui aurait été commis en 2008.

Dans son interview, Jorge da Silveira détaille même le mode opératoire de cette macabre entreprise : les victimes étaient choisies selon les numéros de leurs carte d'identité, "qui donnaient quelque part le numéro maudit 666", celui du diable. Il affirme que sa complice, Isabel Pires, attirait les victimes en leur proposant un bon salaire pour travailler comme nounou, précise Le Monde.

Aucun regret

Celle-ci a nié, rejetant la culpabilité sur Bruna da Silva, la maîtresse de Jorge da Silveira. Un livre de 50 pages, écrit par le suspect, a été retrouvé. Il contient des détails des faits et gestes du trio, avec des dessins.

Jorge da Silveira dit qu'il ne se "rappelle plus" de la façon dont il tuait ses victimes dans la "Chambre du Mal". Il affirme toutefois qu'il ne se "servait pas du sang" et mettait la chair des femmes tuées "dans de l'eau pour la purifier avant de la manger". Avant de mourir, les victimes "pleuraient et je leur disais que leurs péchés étaient pardonnés", assure-il, sans montrer le moindre regret.