Le "General gate" : Obama pas inquiet

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avec AFP , modifié à
Le président américain n'a "aucune preuve" que des informations secrètes aient été divulguées.

Pour sa première conférence de presse depuis son élection, les dossiers chauds étaient nombreux. Devant la presse, Barack Obama s'est expliqué sur l'affaire du "General gate" qui touche la hiérarchie militaire américaine. Le président a affirmé mercredi que le scandale qui a coûté sa place au chef de la CIA, David Petraeus, n'avait a priori pas eu de conséquences sur la sécurité nationale des Etats-Unis.

"Je n'ai aucune preuve à l'heure actuelle, d'après ce que j'ai vu, du fait que des informations secrètes aient été divulguées qui auraient des conséquences négatives sur notre sécurité nationale", a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse. Le dirigeant, pour ce premier exercice du genre depuis sa réélection le 6 novembre, a toutefois souligné qu'une enquête était en cours. "Je ne veux pas faire de commentaires sur les détails de l'enquête" au sujet du général Petraeus, a-t-il ajouté.

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"Ils devraient me chercher moi"

Lors de cette conférence de presse, Barack Obama a également défendu avec passion son ambassadrice à l'ONU, Susan Rice dans l'affaire de Benghazi.  Le sénateur McCain, adversaire malheureux de Barack Obama en 2008, a comparé mercredi Benghazi au scandale du Watergate et a menacé de bloquer la confirmation d'une éventuelle nomination de Susan Rice au département d'Etat. L'ambassadrice, le 16 septembre, avait déclaré sur les télévisions américaines que l'attaque n'était "pas forcément un attentat terroriste", mais résultait plutôt d'une "manifestation spontanée ayant dégénéré".

Mais les tentatives républicaines de s'en prendre à Susan Rice ont été accueillies par le président Obama avec une volée de bois vert : elle a effectué un "travail exemplaire" à son poste, a affirmé Barack Obama, en estimant que "ternir sa réputation est révoltant". "Si les sénateurs (républicains) John McCain et Lindsey Graham et d'autres veulent chercher quelqu'un, ils devraient venir me chercher moi", a lancé le président américain.