Le Conseil de l'Europe contre l'usage du Taser

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Dans son rapport annuel publié mardi à Strasbourg, le Comité de prévention de la torture (CPT), un organe du Conseil de l'Europe, a mis en garde contre les dangers d'une généralisation des armes à impulsion électrique (AIE) - type Taser - au sein des forces de l'ordre. Ces pistolets, présentés comme une alternative aux armes à feu, font l'objet d'un controverse, l'association de défense des droits de l'Homme Amnesty International estimant qu'ils sont responsables de plus de 350 décès dans le monde, ce que conteste leur principal fabricant, l'Américain Taser. "Par leur nature même, les AIE se prêtent à une utilisation abusive", affirme le CPT dans son rapport. L'institution constate que de telles armes sont "de plus en plus utilisées lors des arrestations" ou dans des situations de violence qui ne sont pas toujours extrêmes, notamment dans les prisons de certains pays ou pour des opérations d'éloignement d'étrangers placés en rétention. L'utilisation de l'arme en mode "contact", jugée la plus dangereuse, devrait être exclue, selon eux, "des fonctionnaires correctement formés" ayant alors "de nombreuses autres techniques de contrôle à leur disposition".