La réforme santé d’Obama en bonne voie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après la Chambre des représentants, le Sénat pourrait apporter son soutien au projet de loi cher au président américain la nuit de Noël.

Barack Obama pourrait difficilement rêver meilleur cadeau. Les sénateurs américains ont approuvé, dans la nuit de dimanche à lundi, la fin des débats sur le texte du projet de réforme de la couverture santé. Cela ouvre la voie à l’adoption, par la chambre basse du Congrès, qui pourrait l’approuver dans la nuit de Noël, de cette réforme chère au président américain.

Ce premier pas a été franchi par 60 voix contre 40 – celles des 40 sénateurs républicains. Deux autres votes de procédure visant à clore définitivement les débats sur la réforme sont prévus mardi et mercredi. Le vote définitif pourrait avoir lieu jeudi soir, soir de Noël.

Barack Obama a salué lundi une "grande victoire pour les Américains". "En résistant aux groupes de pression qui ont empêché la réforme pendant des décennies et qui essaient encore de l'influencer à l'heure actuelle, le Sénat s'est rapproché d'une réforme qui va faire une grande différence pour les familles, les personnes âgées, les entreprises et le pays tout entier", s'est félicité le président américain.

La Chambre des représentants a déjà adopté, le 7 novembre, sa version de la réforme. Une fois que le Sénat aura adopté son propre texte, il devra être fusionné avec celui de la Chambre. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a espéré la semaine dernière que le projet de loi soit envoyé au président Obama pour promulgation avant son discours sur "l'état de l'Union" fin janvier.

Les élus de l'opposition sont massivement hostiles à la réforme, qu'ils jugent inabordable pour les finances du pays. Le sénateur John McCain l'a qualifiée lundi matin de "truc à la Madoff", qui fait partie de "ces pratiques répugnantes que les Américains rejetteront bruyamment".

Le texte vise à fournir une couverture à 31 des 36 millions d'Américains qui en sont dépourvus et à faire baisser les coûts de la santé, tout en améliorant la qualité des soins. Au total, 94% des Américains de moins de 65 ans seraient couverts.

Le projet de loi interdit aux assurances de refuser une couverture à un patient en cas de problèmes de santé préexistants. En revanche, le plan n'instaure pas, comme l'aurait voulu Barack Obama, une caisse maladie publique qui serait mise en concurrence avec des assurances privées. Contrairement à ce qui était initialement prévu, le texte ne permettra pas l'utilisation de fonds publics pour financer les avortements.

> "Cadeaux de Noël", à lire sur le blog de François Clémenceau, correspondant à Washington