La centrale de Fukushima continuerait de fuir

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avec AFP

Les niveaux élevés de radioactivité des poissons pêchés au large de la centrale de Fukushima pourraient indiquer qu'elle continue de fuir 19 mois après la catastrophe nucléaire, selon l'étude d'un expert américain.

Dans cette étude publiée jeudi dans la revue américaine Science, Ken Buesseler, chimiste à l'Institut océanographique de Woods Hole, dans le Massachusetts, a analysé des mesures de césium effectuées par les autorités japonaises sur des poissons, des crustacés et des algues prélevés près de la centrale.

Les résultats, selon Buesseler, tendraient à prouver que les taux constatés sont provoqués soit par une petite fuite persistante de la centrale, soit par la contamination des fonds marins. C'est d'ailleurs dans des espèces dites démersales (vivant au contact du fond dans la zone marine littorale) que les plus importants niveaux de césium ont été relevés: rascasses, raies, congres, flétans, soles, etc.

Selon les conclusions de l'étude, environ 40% des poissons pêchés dans les environs de la centrale de Fukushima ne sont pas consommables selon les normes établies par les autorités nippones.