La France ne renoncera pas à l'arme atomique

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à

C’est ce qu’a réaffirmé Nicolas Sarkozy mardi dans une interview à la chaîne de télévision CBS.

"Je ne renoncerai pas à l'arme nucléaire, garante de la sécurité de mon pays". Dans une interview à la chaîne de télévision CBS, Nicolas Sarkozy a rappelé lundi la politique de la France en la matière, en marge d’un sommet consacré à la sécurité nucléaire, lundi et mardi, à Washington.

Barack Obama a annoncé mardi dernier que les Etats-Unis limiteraient désormais l'emploi de l'arme atomique à des "circonstances extrêmes" et renonceraient à l'utiliser contre des Etats qui n'en disposent pas. Cette nouvelle posture "se rapproche beaucoup de ce que nous, les Français, considérons comme notre doctrine d'emploi de notre arme nucléaire", a t-il déclaré.

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"Je ne pourrai un jour, renoncer à cette arme que dans la mesure où je serai certain que le monde soit stabilisé et en sécurité", a indiqué Nicolas Sarkozy en guise de réponse à son homologue américain.

Des gestes

Nicolas Sarkozy a rappelé que la France avait déjà renoncé aux essais nucléaires, démantelé certaines de ses installations, supprimé une des trois composantes de ses forces de dissuasion - les missiles balistiques du plateau d'Albion - réduit d'un tiers sa composante aéroportée et à moins de 300 le nombre de ses têtes nucléaires. "Aujourd'hui, je considère que si j'allais plus loin, je pourrais mettre en cause la sécurité de mon pays", a fait valoir le président français.

La patience a ses limites avec l'Iran

Alors que la Chine a indiqué lundi être "prête" à discuter de sanctions contre Téhéran, Nicolas Sarkozy a déclaré mardi que "la patience avait ses limites". "Barack Obama a souhaité tendre la main" mais " nous sommes à un moment où il faut maintenant voter des sanctions, non pas contre le peuple iranien mais contre les dirigeants qui conduisent le pays dans une impasse", a asséné le chef de l'Etat français. Parmi les options envisagées : des sanctions financières sur les comptes d'un certain nombre de dirigeants" ou "ne plus acheter de pétrole à l'Iran".