La Chine ne rigole pas avec l’apocalypse

Un homme accusé d'avoir poignardé 23 enfants devant une école aurait été "psychologiquement affecté par les rumeurs de fin prochaine du monde".
Un homme accusé d'avoir poignardé 23 enfants devant une école aurait été "psychologiquement affecté par les rumeurs de fin prochaine du monde". © CAPTURE D'ECRAN YOUTUBE
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avec agences , modifié à
Une centaine de personnes ont été arrêtées pour avoir propagé des rumeurs sur la fin du monde.

A l’approche du 21 décembre, la tension monte en Chine. Dans le pays, la peur de cette supposée apocalypse liée à la fin du calendrier maya est particulièrement présente, notamment parce que le film 2012 y a fait un carton. Ce qui a le don d’agacer les autorités. Une centaine de personnes ont même été arrêtées dans tout le pays au motif qu'elles avaient propagé des rumeurs sur la fin du monde, rapporte le Guardian.

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Sur les 93 personnes arrêtées, 41 font partie d’une secte chrétienne qui prophétise que le monde sera plongé dans les ténèbres pendant trois jours à partir du 21 décembre. Ils ont été arrêtés pour avoir distribué des tracts et envoyé des textos. Pour ce groupe baptisé "Dieu tout puissant", un Christ féminin doit se réincarner en Chine et le "grand dragon rouge", c’est-à-dire le Parti communiste chinois, doit être renversé.

Attention aux "violents tsunamis et séismes"

"Un grand œil a été observé dans le soleil le 9 décembre à Pékin, et le Christ féminin s’est manifesté. De violents tsunamis et séismes vont se produire à travers le monde", peut-on lire dans un message de la secte, cité par le quotidien The Global Times.

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Dans le Fujian, au sud-est de la Chine, 34 autres personnes ont été arrêtées pour avoir propagé des rumeurs. Quatre d’entre eux sont accusés d’avoir distribué des tracts dans la rue, ainsi que des dates et des noix, dont la prononciation en chinois ressemble à celle de la "fuite dans le temps". Ils auraient aussi demandé aux passants de leur donner leurs coordonnées pour les inscrire comme membres de leur secte.

23 enfants poignardés

D’autres encore sont accusés d’avoir escroqué des personnes âgées en se servant du prétexte de la fin du monde. "Des gens ont répandu des rumeurs sur la ‘fin du monde’, créant des troubles pour soutirer de l’argent et perturbant l’ordre social", dénonce la police de Chongqing, une mégalopole du centre de la Chine.

Dans le Guangshan, une autre province du centre du pays, un homme a été arrêté vendredi après avoir poignardé, sans les tuer, 23 enfants devant une école primaire. Âgé de 36 ans, l’auteur des faits, Min Yingjun, souffre d’épilepsie. Mais surtout, selon la police, il était "psychologiquement affecté par les rumeurs de fin prochaine du monde" et "espérait imprimer sa marque sur le monde avant de mourir".