L'ex-société de Romney dans le viseur

Bain Capital, le fonds d'investissement qu'il a dirigé de 1984 à 1999, ressemble de plus en plus à un boulet pour Mitt Romney.
Bain Capital, le fonds d'investissement qu'il a dirigé de 1984 à 1999, ressemble de plus en plus à un boulet pour Mitt Romney. © REUTERS
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Comme d'autres fonds, Bain Capital est la cible d'une enquête pour fraude fiscale. 

Décidément, Bain Capital ressemble de plus en plus à un boulet pour Mitt Romney. Le fonds d'investissement dirigé par le candidat républicain à la Maison-Blanche de 1984 à 1999 est sous le coup d'une enquête sur de possibles fraudes fiscales, a révélé le New York Times dimanche. Cette enquête pourrait bien fournir aux démocrates un nouvel angle d'attaque contre Mitt Romney, déjà accusé d'avoir détruit des emplois quand il dirigeait Bain Capital.

En tout, plus d'une douzaine de fonds d'investissement sont visés et auraient économisé un milliard de dollars d'impôts grâce à une combine dont la légalité divise les experts. Ces entreprises auraient transformé certains frais de gestions pour des clients en investissements afin d'échapper au fisc américain.

159 millions d'euros d'impôts

Le capital est en effet taxé à 15% maximum, contre 35% pour les autres revenus. Bain capital se serait ainsi évité 200 millions de dollars d'impôts, soit 159 millions d'euros. La date à laquelle la fraude présumée aurait débuté n'est pas connue. 

L'équipe de campagne de Mitt Romney a aussitôt réagi en affirmant que le candidat n'avait tiré aucun bénéfice de cette pratique. Bain Capital n'a de son côté fait aucun commentaire.

Une enquête très politique

Mais tous les regards sont désormais braqués sur le procureur de New York qui a initié ces enquêtes. Eric Schneiderman, par ailleurs élu démocrate, est accusé par certains de s'en prendre à ce secteur pour favoriser la campagne de Barack Obama. "C'est effrontément politique, mais il fallait s'y attendre et je suis même étonné que cela ne se soit pas produit plus tôt", confie ainsi un cadre anonyme au Financial Times.

Mais d'autres suggèrent que cette enquête est aussi un moyen pour l'Etat de New York d'augmenter ses revenus sans avoir à augmenter les impôts locaux.