L’"espionne" russe et le député anglais

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avec AFP , modifié à
L’assistante russe d'un élu britannique a été arrêtée, soupçonnée d’être un "agent dormant".

Sur une plage, en maillot de bain et jupe "hawaïenne" : c’est l’image de Katia Zatuliveter dévoilée lundi par les tabloïds britanniques comme le Daily Mail. Cette jeune femme russe de 25 ans travaillait comme assistante du député libéral démocrate Mike Hancock à la chambre des Communes. Elle est aujourd’hui soupçonnée d’être une espionne au service de la Russie.

Cette affaire d’espionnage présumé a été révélée dimanche, dans les colonnes duSunday Times. Le MI5, le service de contre-espionnage britannique, aurait établi que Katia Zatuliveter était un "agent dormant". La jeune femme a été arrêtée. Une procédure d’expulsion a été enclenchée.

Un "agent dormant" ?

Katia Zatuliveter aurait réussi à séduire Mike Hancock, de près de 40 ans son aîné. Puis, elle aurait été embauchée après avoir été l'objet d’une enquête approfondie qui n'a rien révélé de particulier. D’où l’incrédulité de Mike Hancock qui ne croit pas aux accusations du MI5. Katia Zatuliveter "n'est pas une espionne russe", a certifié le député britannique.

"Je n’ai pas de raison de douter de son honnêteté", a répété Mike Hancock :

Mais plusieurs de ses collègues politiques auraient déjà tiré la sonnette d’alarme dans le passé concernant Mike Hancock, connu pour aimer les "belles blondes" et surtout être un "pro-Poutine et un pro-Medvedev", relate lundi leDaily Telegraph.

Vue de Moscou, l’affaire prend un tout autre visage. La jeune femme n'aurait pas été interpellée "si les Anglais n'avaient pas reçu une gifle lors de l'élection (par la Fifa) du pays organisateur du Mondial-2018", la Russie, écrit le quotidien populaire russe Komsomolskaïa Pravda daté de lundi. "Ils n'ont aucune preuve, sinon c'est le tribunal et non pas l'expulsion qui attendrait la femme russe. Tout ça ressemble à une petite vengeance à l'égard de la Russie", écrit le journal.

La Russie vérifie actuellement si l'assistante du député britannique est bien une citoyenne russe, a dit lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.