L'e-micro-trottoir des médias américains

© CAPTURE D'ECRAN CNN ET NY TIMES
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Hélène Favier , modifié à
Les réactions des internautes ont été scrutées et décortiquées lors de la soirée électorale américaine.

Pas une émission qui n’évoque Twitter ou Facebook… Plus que jamais les réseaux sociaux du web ont été à l’honneur lors des élections de Midterms aux Etats-Unis. Mardi soir, après les résultats, les compilations des réactions des internautes ont même fait office de micro-trottoirs - les fameuses interview de "vrais gens" prisées des médias - ou de sondages d’opinion.

Les internautes "stars" des Midterms

Les états d’âme des électeurs sur le web ont, en effet, été scrutés, décortiqués, voire compilés en graphique. Pour analyser la situation dans le Nevada, la chaîne CNN a ainsi eu l’idée d’agréger plus d’un demi-million de tweets (des messages de 140 signes postés sur Twitter).

Graphique à l’appui, la chaîne américaine a ensuite analysé le degré de "positive attitude" de ces messages et s’est intéressée aux plus "négatifs" d’entre eux qui accusaient notamment le candidat démocrate d’être "un menteur" et la représente du Tea Party, une "farce".

Pour mieux comprendre, rien de mieux que de regarder cette démonstration en verve et en image :

Autre média à avoir compilé les états d’âme des internautes : le quotidien de référence, le New York Times, a vécu la soirée électorale au rythme des "sentiments" des électeurs. Sur un graphique, les internautes étaient ainsi invités à laisser un mot décrivant le mieux leur état d'esprit. Plus le mot était cité, plus il apparaissait en gros sur l'écran du site du journal.

Les états d'âme des internautes à la loupe

Le résultat de cette infographie interactive est sans surprise. Evidemment le mot "optimiste" a été très fréquent chez les républicains tandis que les démocrates se sont retranchés derrière les mots "nerveux" ou "dégouté".

Voici l’infographie que l’on pouvait retrouver sur le site du quotidien américain :

Internet NYT pour diapo

© CAPTURE D'ECRAN THE NEW YORK TIMES

L’objectif de ces deux démarches ? Analyser les mouvements d’opinion… à grande échelle, à moindre frais et sans délai. Nul besoin, en effet, pour connaître "la tendance" chez les électeurs de passer par un institut de sondage ou par un reportage dans les rues de New York. Reste que la méthode utilisée a une faille : elle n'est en rien représentative de la population électorale américaine. Les classes d'âge les plus âgées et les classes sociales défavorisées sont évidemment toutes sous-représentées sur les réseaux sociaux.

Il est cependant intéressant de voir que l’analyse de ces commentaires ou tweets se fait désormais non quantitativement (nombre de tweets, de fans) mais qualitativement (positif, négatif, pro, contre)…