L'Etat islamique : une armée d'environ 50.000 soldats

Des combattants de l'Etat islamique à Raqqa, début juillet 2014.
Des combattants de l'Etat islamique à Raqqa, début juillet 2014. © Reuters
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avec AFP , modifié à
LE CHIFFRE - Cette estimation émane de l’Office syrien des droits de l’homme et concerne les seuls djihadistes présents en Syrie.

Le chiffre fait froid dans le dos. Plus de 50.000 combattants tiennent les armes pour l’Etat islamique, rien qu’en Syrie. En comparaison, l’armée de terre française compte 93.000 militaires. L’armée irakienne dans son ensemble dénombre 600.000 hommes, l'armée syrienne près de 500.000.

Rien qu’au mois de juillet, 6.000 nouveaux djihadistes ont été recrutés, rapporte mardi l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui précise que ce chiffre ne concerne que la Syrie. Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, "plus de 20.000 non Syriens" ont pris les armes. Pour autant, les frontières entre Syrie et Irak, où l’Etat islamique concentre son activité, sont perméables et certains combattants passent aisément d’un pays à l’autre.

Ce chiffre est malgré tout à prendre avec précaution, puisqu’il est avancé par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation proche des rebelles syriens contre qui se bat l’Etat islamique.

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Des combattants principalement syriens. "Juillet a été le mois où il y a eu le plus de recrutements" depuis l'apparition de ce groupe en Syrie en 2013. La majorité des nouveaux membres de l’Etat islamique sont des Syriens. "Au moins 5.000 combattants syriens ont rejoint les camps de l'EI à Raqa et Alep", dans le nord du pays. 800 d'entre eux seraient des ex-rebelles, tandis que les autres n'ont jamais porté d'armes.

Un nouveau combattant sur 5 n’est donc pas originaire de Syrie. "Près de 1.100 étrangers, dont des Tchéchènes, des Européens, des Arabes, des asiatiques ainsi que des musulmans de Chine" venus en grande majorité à partir de la Turquie, précise-t-il.

Un butin qui assure des salaires. Au mois de juillet, lors de la prise de la ville de Mossoul en Irak, l'Etat islamique avait également mis la main sur un butin de près de 650 millions d'euros. L'organisation islamiste est ainsi à la tête d'une fortune qui lui permet de payer 60.000 combattants pendant un an.

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L'EI, groupe extrémiste qui sème la terreur dans les territoires qu'il contrôle, est visé depuis une dizaine de jours par des frappes aériennes américaines dans le nord de l'Irak. Il a également été visé ces derniers jours en Syrie par des raids de l'armée de l'air syrienne.