L’Etat islamique dresse la liste des 100 militaires US à abattre

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avec AFP , modifié à
BLACKLIST - Des hackers de l’organisation de l’Etat islamique ont dérobé puis publié des informations sur 100 marines américains ayant combattu les djihadistes au Yémen, en Irak et en Syrie.  

Le djihad se joue aussi sur la Toile. La "division des hackers" de l’organisation Etat islamique a réussi à obtenir les noms, adresses et photos de 100 marines américains qui ont participé à l’offensive contre l’EI. Des soldats que les terroristes conseillent sans surprise "d’abattre".  Le commandement des marines a donc appelé dimanche ses troupes à faire preuve de "vigilance" et leur a recommandé de "vérifier leurs profils en ligne fin de limiter l’accès aux informations personnelles".  

Hacking ou pas hacking ? Interrogés par le New York Times, le département américain de la Défense et le FBI ont dit être informés de ces menaces et avoir ouvert une enquête. Toutefois, selon une source militaire citée par le journal, la plupart des informations publiées pouvaient être accessibles au public et les serveurs du gouvernement ne semblent pas avoir été piratés. Par ailleurs, certains des personnels qui figurent sur la liste publiée n'ont pas été impliqués dans les frappes aériennes menées contre l'EI par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, ont indiqué des responsables au journal.

Pas la première offensive. Ces derniers mois, plusieurs médias et institutions américaines ont été piratés par des hackers se réclamant de l'EI. En janvier, ils avaient ainsi brièvement pris le contrôle des comptes Twitter et YouTube du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom), une intrusion embarrassante pour l'armée américaine en pleine guerre contre l'EI en Syrie et Irak. 

L’élan de l’EI "stoppé". Si l’EI lance une offensive sur le Net, il n’en est pas de même sur le terrain, du moins selon la CIA. "Il est clair que l'élan de l'EI à l'intérieur de l'Irak et de la Syrie s'est émoussé et qu'il est maintenant stoppé... Les djihadistes ne sont plus à l'offensive comme ils l'étaient il y a plusieurs mois", a affirmé John Brennan, le directeur de l’agence américaine lors de l'émission télévisée "Fox News Sunday". Outre les frappes aériennes de la coalition, l'armée irakienne, appuyée par des miliciens chiites, est aussi passée à l'offensive dans la région de Tikrit, au nord de Bagdad. Mais les récents attentats de Tunis, comme ceux qui ont frappé le Yémen, prouvent bien à quel point l’EI est toujours dangereux. 

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