Kouchner : les "lignes rouges" n'ont pas été franchies

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INTERVIEW E1 - Bernard Kouchner, ancien ministre des Affaires étrangères, ne croit pas un embrasement de la région après le double raid israélien sur la Syrie.

"Israël ne peut pas laisser surarmer avec des missiles qui pourraient viser tout le territoire les groupes qui ont juré sa destruction. Ce n'est pas Israël qui est en cause. C'est la dictature et la réaction contre la dictature en Syrie et l'éventualité d'un embrasement de toute la région y compris Israël mais je ne crois pas que nous en soyons là", a-t-il affirmé sur Europe 1.

Quant à la menace d'une riposte de Damas, Bernard Kouchner n'y croit pas. "Il ne faut pas croire le gouvernement syrien. Israël avait prévenu qu'il ne laisserait pas le réarmement trop important qui déstabiliserait la région. Un réarmement qui était dirigé vers les groupes du Hezbollah au sud Liban. Je ne pense pas que des lignes rouges aient été franchies", a assuré l'ex-ministre des Affaires étrangères. "Le gouvernement syrien peut vouloir déplacer la guerre vers d'autres pays mais je crois qu'il est surtout préoccupé par l'avancement des groupes rebelles", a-t-il ajouté.