Bernard Kouchner a affirmé samedi que le Liban ne pouvait cesser sa coopération avec le tribunal de l'ONU chargé de l'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, objet d'un bras de fer dans le pays. "Ce n'est pas possible, tout simplement", a répondu le ministre des Affaires étrangères, au terme d'une visite de deux jours au cours de laquelle il a rencontré l'ensemble des dirigeants libanais, y compris un représentant du Hezbollah chiite. Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a été mis en place par l'ONU pour enquêter sur l'assassinat en 2005 de Rafic Hariri dans un attentat à Beyrouth. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a dit s'attendre à une mise en cause de son parti par le TSL, a mis en garde contre toute coopération avec ce tribunal qu'il accuse d'être "politisé" et "à la solde d'Israël".