Des centaines d'Ouzbeks tentant de fuir les violences ethniques dans le sud du Kirghizstan mais bloqués à la frontière avec l'Ouzbékistan, appelaient mercredi à l'aide internationale, a constaté un journaliste de l'AFP. Par une chaleur écrasante, des centaines de personnes issues de l'ethnie ouzbèke, essentiellement des femmes et enfants, étaient agglutinées autour d'un pont reliant les deux pays, fermé à l'aide de gros blocs de béton et des barbelés, dans le village de Velkesem à cinq kilomètres de la ville d'Och. Seule une demi-douzaine de tentes sont installées sur le site, tandis qu'une citerne, vieille et rouillée, est l'unique source d'eau dans le village. "Qu'on nous envoie des soldats de maintien de la paix!" supplie Goulia, la trentaine. "On ne peut pas retourner chez nous. C'est trop dangereux, nos maisons ont été brûlées", explique-t-elle.