Karachi : Donnedieu de Vabres admet avoir imposé Takieddine

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avec agences , modifié à

L’ex-ministre Renaud Donnedieu de Vabres, mis en examen dans l’affaire Karachi, a admis avoir imposé des informateurs, dont le Franco-Libanais Ziad Takieddine, dans la négociation de contrats d’armement avec le Pakistan et l'Arabie saoudite en 1994, selon un PV consulté samedi par l'AFP.

Interrogé par les enquêteurs de la Division nationale d’investigations financières (Dnif) lors de sa garde à vue les 13 et 14 décembre, pour savoir s'il avait imposé des intermédiaires, M. Donnedieu de Vabres leur a répondu: "Comme intermédiaire bénéficiant de contrat, non. Comme personne utile par leurs informations, c'est tout à fait possible", selon le procès-verbal d'audition que l'AFP a pu consulter.

Plusieurs témoins ont affirmé que M. Donnedieu de Vabres, alors conseiller de François Léotard au ministère de la Défense, avait imposé en 1994 à la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCNI) les intermédiaires Ziad Takieddine, Abdulrahmane Al-Assir et Ali Ben Moussalem, identifiés sous le nom de "réseau K", alors que les négociations du contrat Agosta étaient déjà bien avancées.