Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand s'est déclaré "consterné" lundi au lendemain de la condamnation du cinéaste iranien Jafar Panahi à six ans de prison et vingt ans d'exercer son art. Cette peine a été confirmée dimanche en appel par la justice iranienne et assortie d'une "interdiction de faire des films ou des scénarios, de voyager à l'étranger ou d'accorder des interviews", rappelle le ministre dans un communiqué.
Frédéric Mitterrand "s'insurge contre ce jugement qui confirmerait une fois de plus les atteintes incessantes des autorités iraniennes aux droits et libertés fondamentaux" et "appelle à ce que le grand cinéaste iranien soit définitivement rendu libre et puisse à nouveau réaliser ses films". Mohammad Rasoulof, un autre cinéaste, proche de Panahi avec lequel il a coréalisé le film qui leur vaut ces ennuis, a vu sa peine de six ans réduite à un an en appel. Jafar Panahi demeure libre pour l'instant, selon sa famille.