Israël : l’esplanade des Mosquées sous haute tension

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Des Palestiniens ont annoncé qu’ils allaient manifester vendredi pour défendre ces lieux saints à Jérusalem.

2.500 policiers sont déployés dans les rues de la Vieille ville Jérusalem. Depuis dix jours, la tension est très forte et vendredi apparaît comme la journée de tous les dangers aux abords de l’esplanade des Mosquées. Pour les musulmans, c’est jour de grande prière. Les juifs devraient, eux, être nombreux pour célébrer la fin de Soukkot, la fête des cabanes.

L'esplanade des Mosquées, qui abrite les mosquées Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, est le troisième lieu saint de l'islam après La Mecque et Médine. Il est aussi l'endroit le plus sacré pour les juifs qui l'appellent le Mont du Temple. Ce site est une poudrière politico-religieuse au coeur de la Ville sainte depuis des décennies. Mais le conflit s'est rallumé à la fin septembre : des Palestiniens ont alors protesté contre l'intrusion, selon eux, de pèlerins juifs venus prier sur le site.

Le Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, a appelé jeudi à des manifestations et à une grève générale vendredi dans les territoires palestiniens pour témoigner de "l'attachement du peuple palestinien à Jérusalem, capitale éternelle de l'Etat palestinien indépendant".

"Nous agirons avec fermeté contre toute tentative d'agitation", a averti un haut responsable de la police israélienne. Les entrées de la Vieille ville sont filtrées strictement, des barrages volants sont mis en place et des contrôles d'identité sont pratiqués. Seuls les hommes musulmans âgés de plus de 50 ans, Arabes israéliens ou résidents palestiniens de Jérusalem-est ont déjà d'ordinaire le droit d'entrer sur l'esplanade.

Les autorités palestiniennes ont alerté l’ONU sur un risque d’escalade. C'est une visite, perçue comme provocatrice, du chef de la droite israélienne, Ariel Sharon, sur la même esplanade qui avait déclenché la seconde Intifada et embrasé les Territoires palestiniens en 2000.