Iran : quel sort pour Nazak Afshar et Clotilde Reiss ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nazak Afshar, collaboratrice de l’ambassade de France à Téhéran, a été libérée mardi. La diplomatie s’active autour de Clotilde Reiss.

Nazak Afshar, collaboratrice du service culturel de l'ambassade de France à Téhéran depuis 18 ans, est sortie mardi de la prison iranienne où elle était détenue. Nicolas Sarkozy lui "a fait part de sa satisfaction" après cette libération conditionnelle. Mais en coulisses, la diplomatie continue à s’activer. Car Nazak Afshar risque toujours une condamnation, tout comme Clotilde Reiss, la jeune Française de 24 ans toujours détenue en Iran.

"Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis content", a raconté Arash Naimian, le fils de Nazak Afshar qui vit à Paris :

Invitée à passer la nuit à l’ambassade de France à Téhéran, Nazak Afshar, qui est franco-iranienne, a préféré retrouver sa famille sur place. Nicolas Sarkozy lui a assuré qu’elle était désormais sous la protection de la France et que tout serait fait pour qu’elle puisse quitter l’Iran dans les plus brefs délais.

Mais il ne s’agit que d’une "libération conditionnelle" liée au versement d’une "caution très importante en l’occurrence", a mis en garde mercredi sur Europe 1 François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran. Nazak Afshar comme Clotilde Reiss sont "des pions dans un jeu assez complexe du noyau dur du régime" iranien, a-t-il expliqué.

Quelles méthodes employer pour faire pression sur l’Iran ? Paris pourrait s’appuyer sur des pays tiers pour faire avancer les négociations, à commencer par la Syrie. "Si les politiques de sanction marchaient, comme l’Iran est sous sanction des Etats-Unis depuis 1979, il y a très longtemps que ce régime aurait disparu", a prévenu sur Europe 1 Hubert Védrine, l’ancien ministre des Affaires étrangères. "Il ne faudrait pas continuer à infliger à l’Iran des sanctions qui pèsent pour l’essentiel sur la population et qui font l’affaire du régime", a confirmé François Nicoullaud.