Institutions européennes cherchent interprètes français

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Pour compenser les nombreux départs à la retraite, une campagne officielle de recrutement a été lancée. Avec clip vidéo à l'appui.

"Vous voulez travailler pour l’Europe ? Voyager ? Vous aimez les langues ?". La Commission européenne a lancé cette semaine une véritable opération séduction. Objectif : trouver parmi les jeunes Français, Belges ou Luxembourgeois des candidats pour des postes d’interprète francophone au sein des institutions de l’UE.

Car il va très bientôt y avoir pénurie. Un grand nombre de ces linguistes de haut vol, capables de traduire à l’oral en temps réel, ont été recrutés dans les années 70-80. Mais beaucoup d’entre eux s’apprêtent à partir à la retraite. Les institutions de l'UE vont ainsi perdre près de la moitié de leurs interprètes francophones dans les dix années à venir. Or, avec 27 Etats membres pour 23 langues, elles ne peuvent vivre sans.

Pour un recrutement sans frontière, la Commission européenne a choisi le site de vidéos en ligne Youtube pour diffuser le clip réalisé pour l’occasion :

Au passage, en tendant bien l’oreille, on peut entendre un "entenderse" espagnol traduit un peu rapidement en "s’entendre" français, au lieu de "se comprendre". Quant au lien vers le site de recrutement, il n'est pas valide dans l'immédiat...

Reste que le français n’est pas la seule langue en mal d’interprètes. Un premier appel à candidature avait été réalisé à destination des Lettons en 2008. Ce devrait être également le cas en direction des germanophones dès la fin de l’année.

La Direction générale "interprétation"emploie 550 interprètes permanents et jusqu’à 400 indépendants par jour. Mais se comprendre a un coût : rien que pour les réunions de travail et les séances parlementaires, l’interprétation équivaut à 46 centimes d’euros dépensés par euro-citoyen et par an.