Google Street View voit flou

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Google devra flouter près de 200.000 bâtiments allemands sur Street View.

Depuis juin, la bronca des Allemands contre Google Street View a été très suivie. Le ministère allemand de la Consommation vient de leur donner raison. Il estime à 200.000 le nombre de bâtiments que Google devra flouter dans son logiciel de navigation Street View à la demande des occupants.

200.000 bâtiments à flouter

Selon les estimations du ministère, 50.000 demandes par courrier et 100.000 par courriel ont déjà été envoyées à Google pour protester contre la mise en ligne des photos de bâtiments. "Si l'on prend en compte le fait que de nombreuses demandes portent sur plusieurs bâtiments, on devrait largement dépasser les 200.000 adresses d'ici à la fin de l'année", ajoute le journal Süddeutsche Zeitungcitant une source proche de la ministre Ilse Aigner.

200.000 ou plus ?

Cette dernière est par ailleurs intervenue sur la radio bavaroise Bayern2 pour demander à Google de proroger le délai pendant lequel des demandes de floutage peuvent être faites, pour le moment fixé à quatre semaines. "Le délai de contestation pour les vingt villes actuellement concernées est trop court, selon moi, surtout pour celles où nous sommes encore en période de vacances. Je considère qu'une prolongation est absolument nécessaire, et je vais en discuter avec la société", a-t-elle assuré.

Google avait annoncé le 10 juin qu'il lancerait avant la fin de l'année en Allemagne son service de navigation Street View, mettant en ligne les vingt plus grandes villes du pays.

Une première pour Google

Le logiciel de cartographie, lancé en 2007, fournit des vues panoramiques en trois dimensions de rues, permettant aux usagers de s'y déplacer virtuellement comme s'ils s'y promenaient.

L'Allemagne est le seul pays où Google a accepté d'enregistrer des demandes de floutage avant même la mise en ligne des photos.

En France, le navigateur a été, à plusieurs reprises, épinglé par la CNIL, la Commission nationale de l'informatique et des libertés.

Reste à savoir maintenant si la décision allemande va faire boule de neige dans les autres pays européens.