Espagne-train : la sécurité mise en cause

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avec Reuters

Le magistrat chargé de l'enquête sur le déraillement d'un train survenu le mois dernier près de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice, va interroger des responsables de la sécurité ferroviaire, rapporte mardi la presse espagnole . Même si l'accident, qui a fait le 24 juillet 79 morts, a été attribué à une vitesse excessive du conducteur, le juge Luis Alaez a décidé d'ouvrir une enquête sur les responsables de la sécurité de l'Adif, l'opéreteur du réseau ferré espagnol.  

"Il y a eu un manque de mesures élémentaires de la part de ceux qui ont pour mission de garantir la sécurité de la circulation ferroviaire sur cette ligne, ce qui peut constituer une imprudence répréhensible", a indiqué le juge. L'Adif a indiqué ne pas avoir reçu de requête officielle de la part du magistrat et ne pas savoir combien de ses employés feraient l'objet d'une enquête.  "Adif collabore et collaborera avec le juge", a indiqué un porte-parole de la compagnie. Le conducteur du train, Francisco Garzon, âgé de 52 ans, a  été inculpé d'homicide par imprudence et relâché sous contrôle judiciaire en attendant son procès. Le convoi a déraillé non loin de la ville de pèlerinage alors qu'il roulait à 195 km/h sur un tronçon où la vitesse était limitée à 80 km/h.  L'Espagne est en train d'examiner la sécurité de son réseau ferré, a annoncé au début du mois Ana Pastor, ministre de l'Equipement.