Deux journalistes espagnols enlevés en Syrie

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Euyrope1.fr avec AFP

Le journaliste espagnol Javier Espinosa, correspondant du quotidien El Mundo, et le photographe indépendant Ricardo Garcia Vilanova ont été enlevés le 16 septembre en Syrie par un groupe lié à Al-Qaïda, a annoncé lundi El Mundo.

Les deux journalistes ont été enlevés dans la province de Raqqa, à proximité de la frontière avec la Turquie, par des membres du groupe jihadiste de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (ISIS), a indiqué le journal espagnol dans son édition en ligne. Javier Espinosa et Ricardo Garcia Vilanova se préparaient alors à quitter la Syrie après deux semaines de reportage sur "les conséquences de la guerre sur les civils" dans la région de Deir Ezzor, dans l'est du pays, a ajouté El Mundo.

Ils ont été capturés en compagnie de quatre combattants de l'Armée syrienne libre qui, "en théorie, auraient dû leur fournir une protection". "Les Syriens ont finalement été libérés 12 jours plus tard, mais cela n'a pas été le cas des Espagnols", a indiqué le journal. Correspondant de El Mundo au Moyen-Orient, basé à Beyrouth, depuis 2002, Javier Espinosa s'est rendu plusieurs fois en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011.

Le 22 février 2012, il avait survécu au bombardement dans lequel avaient été tués la journaliste américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik dans la ville syrienne de Homs. Il avait réussi à quitter la Syrie le 29 février suivant et avait regagné le Liban, caché dans un convoi de réfugiés.  Ricardo Garcia Vilanova, photographe et vidéaste indépendant, a notamment couvert la guerre en Afghanistan, la révolution en Libye et la guerre en Syrie. Il a collaboré avec de nombreux médias internationaux dont le New York Times, le Washington Post, Newsweek, Le Monde, El Mundo et l'AFP.

Un troisième journaliste espagnol a été enlevé en Syrie début septembre: il s'agit de l'envoyé spécial du quotidien catalan El Periodico, Marc Marginedas. Le journal avait annoncé le 23 septembre que son reporter, entré le 1er septembre en Syrie en passant par le sud de la Turquie, "accompagné par des opposants de l'Armée syrienne libre", se trouvait "aux mains d'un groupe de la rébellion depuis le 4 septembre, dernier jour où il est entré en contact avec la rédaction de Barcelone".