Des irrégularités entachent déjà le scrutin afghan

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Rédaction Europe1.fr , modifié à

A peine achevée, l'élection est déjà assombrie par des accusations de fraudes. Les autorités électorales ont promis d'enquêter.

Même scénario qu’en 2004. A peine achevée, l'élection présidentielle afghane de jeudi est déjà assombrie par des accusations de fraudes et d'irrégularités diverses. Dans plusieurs régions, de nombreux observateurs ont signalé que les poinçonneuses utilisées pour marquer les cartes des électeurs ayant déjà voté ne fonctionnaient pas.

Une controverse concerne l'encre censée être indélébile dans laquelle chaque électeur doit tremper son doigt pour éviter qu'il ne vote plusieurs fois. Des observateurs ont relevé qu'elle pouvait s'effacer facilement. Dans certaines régions, des assesseurs se sont plaints de ne pas avoir reçu assez de bulletins de vote. Et des bureaux de vote n'ont pas eu assez d'encre indélébile, ou ont souffert de l'absence d'observateurs électoraux indépendants.

Le président sortant a néanmoins félicité jeudi les Afghans d'avoir défié les menaces et les violences des talibans pour aller voter lors des élections présidentielle et provinciales. Hamid Karzaï a estimé que ce fut une "bonne journée" pour le pays.

Par ailleurs, 26 civils et membres des forces de sécurité ont été tués dans des attaques des rebelles islamistes jeudi. Au total, 135 incidents ont été recensés dans le pays.

Les résultats définitifs de ce scrutin, qui se déroulait en même temps que les élections provinciales, doivent être annoncés le 17 septembre mais des résultats partiels devraient donner la tendance bien avant. Hamid Karzaï est donné favori par les sondages pour sa réélection, mais pourrait ne pas atteindre la barre des 50% dès le premier tour en raison de l'opposition de son ancien ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah.

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