Demande de gel des avoirs de Ben Ali aux EAU

  • Copié
avec Reuters

Les associations Sherpa et Réseau national anti-corruption ont déposé une requête visant à identifier et geler les avoirs susceptibles d'appartenir à l'ex-président tunisien Ben Ali et à ses proches aux Emirats arabes unis. Alors qu'en France, au Royaume-Uni et en Suisse, les gouvernements ont déjà pris des mesures significatives, "aucune mesure similaire n'a pour l'instant été prise aux Emirats et dans la région du Golfe", expliquent les deux organisations de lutte contre la corruption.

Une demande a été déposée auprès de l'Anti-money laundering and suspicious cases units (AMLSCU), une unité spéciale de la Banque Centrale des Emirats arabes unis. "Localiser et geler les avoirs de Ben Ali aux Emirats, en stricte conformité avec les obligations internationales des Emirats (...) est la seule mesure capable de satisfaire les attentes de la population tunisienne", explique William Bourdon, président de Sherpa.

Des enquêtes préliminaires ont été ouvertes en France sur les avoirs éventuels de Ben Ali, qui a fui son pays sous la pression de la rue le 14 janvier, mais aussi du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, qui a quitté le pouvoir le 11 février. Ces investigations font suite, notamment, aux plaintes des organisations non gouvernementales Sherpa et Transparence International France.