Damas dénonce "un complot" contre la Syrie

Nouvel attentat meurtrier dans le quartier de Midane à Damas
Nouvel attentat meurtrier dans le quartier de Midane à Damas © Capture d'écran Youtube
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avec AFP , modifié à
Au moins 26 personnes ont été tuées dans un quartier historique de la capitale syrienne.

Nouvelles scènes de chaos à Damas. Deux semaines après une attaque meurtrière survenue dans la capitale syrienne, un attentat suicide dans le quartier historique de Midane a provoqué vendredi la mort d’au moins 26 personnes et fait 63 blessés.

"Un kamikaze s'est fait exploser aux alentours de 10H55, dans le quartier de Midane à Damas, un quartier densément peuplé, (...) afin de tuer le plus grand nombre possible de civils", a annoncé l'agence de presse officielle Sana, en citant le ministre de l'Intérieur, le général Mohammed al-Shaar.

Addounia, la télévision d’Etat, a aussitôt imputé cet attentat aux "terroristes", en diffusant des images de restes de corps dans un sac plastique noir, des gravats jonchant le sol et des flaques de sang.

Plusieurs voitures calcinées apparaissent sur ces images diffusées par FTVI :

"Un complot ourdi contre la Syrie"

Le commandement général du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, a affirmé que l'attentat était "un acte terroriste faisant partie du complot ourdi contre la Syrie" et qu'il coïncidait "avec des déclarations faites par des symboles de l'opposition syrienne et par des responsables français et américains", selon la télévision syrienne.

"Nous riposterons d'une main de fer à quiconque serait tenté de jouer avec la sécurité de notre pays et de ses citoyens.", a prévenu le ministre syrien de l'Intérieur, Ibrahim al Chaar, dénonçant une "escalade terroriste". 

Le Hezbollah libanais, allié de la Syrie, a accusé les Etats-Unis d'être derrière l'attentat.

Les Frères musulmans syriens ont de leur côté accusé le régime. "Nous faisons porter au régime, à ses services de sécurité et à ses gangs l'entière responsabilité de ce crime", a insisté leur porte-parole, Zouheir Salem, dans un communiqué. "Nous demandons une enquête internationale et arabe sur cette explosion, avant que les criminels ne cachent les preuves de leur crime", a-t-il ajouté.

Une réunion de la Ligue arabe dimanche

Par ailleurs, huit civils ont été tués par les tirs des forces de sécurité à travers le pays, où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté pour réclamer que l'ONU intervienne pour faire cesser la répression sanglante de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad.

Cette attaque meurtrière intervient à l'avant-veille d'une réunion de la Ligue arabe au Caire, au cours de laquelle une commission spéciale chargée de la Syrie doit débattre des premières conclusions de la mission d'observateurs.   

Le 23 décembre, 44 personnes avaient été tuées et 150 blessées dans deux attentats suicide à la voiture piégée à Damas. Les autorités syriennes avaient imputé ces attaques au réseau extrémiste Al-Qaïda, alors que l'opposition accusait le régime du président Bachar al-Assad.