DSK : la "danse de la joie" se dégonfle

Le magazine américain qui avait révélé l'attitude de deux employés du Sofitel a publié un erratum mardi.
Le magazine américain qui avait révélé l'attitude de deux employés du Sofitel a publié un erratum mardi. © REUTERS
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avec AFP
Le magazine américain qui avait révélé l'attitude de deux employés du Sofitel a publié un erratum mardi.

Le New York Review of books fait marche arrière. Le magazine américain avait révélé fin novembre qu'une vidéo de surveillance du Sofitel montrait deux employés en train d'effectuer une "danse de la joie" le jour de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn. Il a expliqué mardi que leur comportement n'avait en fait duré que 13 secondes et pas 3 minutes, comme l'avait assuré le journaliste Edward Jay Epstein.

Une "danse" de 13 secondes

Le correctif a été publié sur le site internet du NYRB. "Cet article contenait la description de ce qui 'semblait être' une 'danse de fête' par deux employés de l'hôtel Sofitel de New York, vers 13h35, le jour de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn", peut-on lire. "Les enregistrements des caméras de sécurité ont établi que cet épisode, tel que décrit, a duré approximativement 13 secondes et non trois minutes comme écrit dans l'article", précise le magazine.

Cette "danse de joie" était l'un des éléments qui ont relancé la théorie du complot contre l'ancien directeur général du FMI, accusé d'agression sexuelle par la femme de chambre Nafissatou Diallo. Dès la publication de l'article, le Sofitel avait affirmé que la scène ne durait que huit secondes, "sans qu'aucune 'extraordinaire danse de fête' n'ait pu être constatée". Le groupe hôtelier avait ajouté que les deux employés avaient "catégoriquement nié que cet échange ait" un rapport avec l'affaire DSK.

Une vidéo que personne n'a vue

Edward Jay Epstein avait alors demandé au groupe de diffuser les enregistrements, menaçant de le faire lui même avant de reconnaître qu'il ne les avait pas. Il avait également précisé qu'il n'avait "aucune idée" de ce que les deux hommes fêtaient en se tapant dans les mains et en dansant.

Michel Taubmann, le biographe de DSK, avait repris une partie des arguments d'Edward Epstein défendant la thèse du complot. Dans son livre intitulé Affaires DSK, la contre-enquête, paru début décembre, il assure notamment que la relation entre DSK et Nafissatou Diallo était consentie et "non payée".