Croisières: nouvelles règles de sécurité

Le naufrage du Costa Concordia a coûté la vie à 32 personnes le 13 janvier.
Le naufrage du Costa Concordia a coûté la vie à 32 personnes le 13 janvier. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Trois nouvelles mesures ont été décidées, trois mois après le naufrage du Costa Concordia.

Les industriels de la croisière ont tiré les conclusions du naufrage du Costa Concordia. Trois mois après le drame survenu à 250 mètres de l'île du Giglio, en Italie, ils ont décidé de renforcer la sécurité à bord des paquebots.

Le plan de route, l'accès du personnel au poste de pilotage et le nombre de gilets de sauvetage sont concernés. Ces trois nouvelles mesures ont été décidées par le Conseil européen de la croisière (ECC) et l'association internationale des compagnies de croisières (CLIA). Elles s'appliqueront à tous leurs membres, parmi lesquels figurent tous les poids lourds du secteur au niveau mondial.

Un plan de route partagé

"D'abord, on va renforcer le processus de préparation de la traversée en partageant les données (du plan de route) avec l'ensemble des officiers qui sont sur la passerelle de commandement", a expliqué Erminio Eschena, l'un des porte-parole de l'industrie de la croisière en Europe et directeur général de la compagnie MSC en France. Chaque plan de traversée sera rédigé par un officier désigné à cet effet, approuvé par le capitaine et présenté en détail à tous les membres de l'équipe de commandement avant d'être mis en oeuvre.

Le poste de pilotage fermé

Deuxième mesure : pendant les manoeuvres, c'est-à-dire quand les moteurs du bateau tournent, seules "les personnes exerçant des fonctions opérationnelles" pourront accéder à la passerelle de commandement - le nom du poste de pilotage. Le soir du naufrage du Costa Concordia, le commandant y était accompagné d'une mystérieuse inconnue.

Plus de gilets de sauvetage que de passagers

Enfin, le nombre de gilets de sauvetage va être revu à la hausse, tant pour les adultes que pour les enfants, et deviendra ainsi "largement supérieur" au nombre de personnes effectivement à bord du navire, selon le communiqué de l'ECC et de CLIA.

Après l'accident du Concordia qui a fait 32 morts en janvier, "il y a eu une prise de conscience et une volonté d'actes concrets pour renforcer la sécurité, et nous sommes plus que satisfaits d'aboutir aussi rapidement à ces mesures", assure le porte-parole. "L'industrie de la croisière s'est mobilisée avec un volontarisme sans équivalent. Et il y a maintenant des changements concrets dans la gouvernance", a-t-il ajouté. Reste encore à mettre en pratique ces mesures de manière effective à bord des navires.