Critiqué, le premier vice-président iranien démissionne

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président iranien a également fait l'objet de vives critiques au sein de son propre camp qui lui reproche cette nomination.

Le premier vice-président iranien, Esfandiar Rahim Mashaie, dont la nomination par le président Mahmoud Ahmadinejad a suscité des critiques dans son propre camp, a renoncé à exercer ses fonctions, a rapporté dimanche la télévision publique Press TV.

Rahim Mashaie, ancien vice-président chargé de la culture et du tourisme, et dont la fille est mariée au fils du président, avait suscité une polémique l'an dernier en déclarant que l'Iran était l'ami de tout le monde, y compris du peuple israélien, pourtant ennemi juré de la République islamique.

L'ayatollah Ahmad Khatami, traditionnel allié de Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré que le président iranien avait montré "un visage malhonnête aux imams et aux élites" en nommant Mashaie. "Ahmadinejad ne devrait pas défier les conservateurs avec de telles décisions. Je demande au président de le remplacer avant que d'autres critiques ne soient formulées", a-t-il déclaré.

Le camp conservateur en Iran avait par ailleurs vivement critiqué samedi l'ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani pour avoir, à son tour, émis des doutes sur la victoire de Mahmoud Ahmadinejad à la présidentielle et osé évoquer une situation de "crise".

L'un des personnages clefs du régime avait pris la parole pour la première fois depuis le scrutin. Sa prise de position constitue un vrai changement pour Azadeh Akrami, l'une des membres du comité indépendant contre la répression des citoyens iraniens. Pour cette militante installée en France, le régime "s’est rendu compte que la désobéissance civile avait pris le relais en Iran".

"On va assister à de grands changements", écoutez Azadeh Akrami interrogée par Nicolas Chauvin :