Côte d'Ivoire : les menaces du G8

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avec agences , modifié à
Il a évoqué de "nouvelles sanctions" contre ceux qui s’opposent à une "solution pacifique".

Une "solution pacifique" à la crise en Côte d’Ivoire, c’est ce que souhaitent uniformément les chefs de la diplomatie des huit pays les plus industrialisés et qui se sont réunis durant deux jours. Le G8 a réaffirmé son soutien à Alassane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire.

De "nouvelles sanctions" envisagées

Les huit pays les plus industrialisés ont plaidé pour la fin des violences. Ils ont annoncé de "nouvelles sanctions" contre "ceux qui font obstacle à une solution pacifique et a fortiori qui utilisent la force", faisant référence sans le citer à Laurent Gbago, l’ancien président ivoirien. "Il importe de trouver une solution politique qui respecte le libre choix des électeurs de Côte d'Ivoire et permette donc au président Ouattara élu d'exercer la plénitude de ses fonctions", a assuré le G8.

Le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, s’est dit confiant sur l'efficacité des sanctions financières visant le camp de Laurent Gbagbo, alors que la France préside le G8. "Les sanctions financières ça ne marche pas à 15 jours, ça marche à plusieurs mois et on voit bien aujourd'hui que Gbagbo est progressivement asphyxié", a-t-il estimé sur Europe 1.

Alassane Ouattara, le président reconnu comme tel par la communauté internationale, devait s’exprimer mardi soir sur la télévision nationale.

Les violences se poursuivent

Malgré les sanctions déjà mises en place par la communauté internationale, les combats des pro-Ouattara et des pro-Gbagbo se poursuivent toujours. Lundi, les affrontements entre les deux camps, dans plusieurs quartiers d'Abidjan, ont été les plus violents depuis le début de la crise née de la présidentielle de novembre 2010. Les insurgés favorables à Alassane Ouattara, déterminés, ont été stoppés dans leur progression vers le centre de la capitale ivoirienne, les militaires fidèles à son rival Laurent Gbagbo contrôlant toujours mardi un camp stratégique de policiers.

La crise née de la présidentielle contestée de novembre dernier en Côte d'Ivoire a déjà fait près de 400 morts selon l'ONU et menace de faire basculer le pays dans la guerre civile.