Costa Concordia : reprise des recherches

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avec AFP , modifié à

La marine de guerre a ouvert de nouvelles brèches lundi matin dans l'épave du Concordia, afin de permettre la recherche des corps des disparus manquant encore à l'appel après le naufrage du paquebot de croisière de Costa Crociere le 13 janvier près de l'île italienne du Giglio. Les scaphandriers ont placé des micro-charges explosives à la hauteur du pont numéro 5 à 20 mètres de profondeur pour permettre aux plongeurs des pompiers d'entrer dans cette partie du paquebot et chercher à y récupérer des corps, a-t-on appris auprès des coordinateurs des opérations.

Les conditions météorologiques -- vent fort et houle -- qui avaient fait bouger le navire de plusieurs centimètres et contraint les secours à interrompre dimanche les recherches se sont améliorées. Le coordinateur gouvernemental des opérations au Giglio, Franco Gabrielli, a indiqué que le bilan final de la catastrophe "sera raisonnablement de 32 personnes". Jusqu'à présent 17 cadavres ont été retrouvés, dont 16 ont été identifiés, et 15 autres sont recherchés. Franco Gabrielli a assuré que les autorités italiennes considèrent comme "un impératif moral la restitution des corps aux familles".

La préoccupation est toutefois forte aussi pour les opérations de pompage des quelque 2.400 tonnes de carburant encore contenues dans l'épave du Concordia, qui n'ont toujours pas pu commencer en raison de la météo défavorable. Autre motif d'inquiétude pour la population de l'île (800 habitants en hiver, 5.000 en été avec l'afflux des touristes): Franco Gabrielli a indiqué dimanche qu'il faudra de "sept à dix mois" pour enlever l'épave du Concordia échoué à une trentaine de mètres du port du Giglio. L'épave renferme aussi des dizaines de litres de substances polluantes: des huiles alimentaires, des peintures, des détergents, du chlore, des aliments en décomposition, etc..