Clotilde Reiss se confie à France Culture

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Dans un récit que doit diffuser jeudi la radio France Culture et dont le quotidien Libération publie des extraits, Clotilde Reiss revient sur ses dix mois de détention en Iran et sur son procès où elle confie avoir eu "l'impression d'être au Jugement dernier". La jeune femme de 24 ans, accusée par l'Iran d'atteinte à la sécurité nationale notamment pour avoir participé à des manifestations contestant la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009, a passé 47 jours à la prison d'Evin, du 1er juillet au 16 août 2009. Elle n'a pu rentrer en France que le 16 mai 2010. L'universitaire relate ses conditions de détentions, reproduisant notamment sa cellule, "une petite pièce de 8 m2 avec juste un robinet et une moquette où chacune des quatre détenues avait deux couvertures et une brosse à dents" et "dormait par terre". Elle ajoute que "l'activité principale, c'était soit la douche, soit la sortie en plein air de quinze minutes. Et les interrogatoires où l'on va de sueur froide en sueur froide" . Clotilde Reiss reconnaît que "physiquement, ils ne m'ont pas menacée, mais m'ont fait subir des pressions morales, un chantage affectif".