La famille d'un des 81 détenus tués dans l'incendie spectaculaire d'une prison de Santiago au Chili a porté plainte jeudi contre le manque de réactivité présumé des autorités pour sauver des hommes implorant à cor et à cri qu'on leur ouvre les portes. De terribles images amateurs diffusées par la télévision publique chilienne TVN ont montré des flammes crachées du quatrième étage d'une aile de la prison, provoquant les cris de détenus qui imploraient qu'on les laisse sortir. "Ouvrez les portes, nous brûlons!", peut-on entendre. "Cela nous a été impossible de briser les cadenas, nous n'avons rien pu faire. La chaleur était trop forte et la fumée aussi", s'est défendu au journal El Mercurio le gendarme Juan Munoz, qui a dirigé les secours. Des centaines de proches des victimes, en larmes ou en colère, s'étaient massés devant la prison après le drame mercredi, un jour de visites, réclamant désespérément des informations.