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Cameroun : "beaucoup de tristesse"

Maud Descamps avec Henry de Laguérie - Mis à jour le . 1 min
Cameroun : "beaucoup de tristesse"
© AMCAJA

Un ami des otages raconte sa déception après l’annonce erronée de leur libération.

Au lendemain de l’annonce erronée, par un ministre français, de la libération des sept otages enlevés au Cameroun, un de leurs amis réagi sur Europe 1.Pour Pierre-Olivier Bousquet, un ami de Cyril Moulin-Fournier, l'oncle des enfants, qui fait partie des otages, l’erreur est difficile à pardonner.

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Cyril Moulin-Fournier, 40 ans, a été enlevé avec son frère, Tanguy, la femme de ce dernier et ses quatre neveux et nièces alors qu'ils quittaient le parc naturel de Waza dans le nord du Cameron. Lors d'un diner, une semaine avant son départ le 14 février, il avait confié à ses amis - expatriés comme lui à Barcelone - son excitation à l'idée de partir en vacances au Cameroun. C'était la première fois qu'il allait là bas.

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Pierre-Olivier Bousquet, un ami de Cyril Moulin-Fournier, l'oncle des enfants.

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"Un sentiment de frustration"

"Il y a beaucoup de tristesse, beaucoup d’effroi", confie l'ami de Cyril Moulin-Fournier au micro d’Europe 1. "Quand j’ai vu le ministre français [Kader Arif, ministre des anciens combattants, NDLR] confirmer cette information devant le Parlement, je me suis dis : "c’est sûr"", ajoute-t-il.

Mais lorsque le ministre revient sur ses déclarations, quelques minutes plus tard, c’est la désillusion pour Pierre-Olivier Bousquet. "J’ai été extrêmement déçu", poursuit-il. "Me dire que même au gouvernement, ils ne sont pas capables de dire ce qu’il en est, cela a provoqué un sentiment de frustration", ajoute-t-il.

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Un "mauvais signe"

Mais l’ami de la famille s’interroge sur ce que signifie la "bourde" du ministre. "J’espère que cela n’est pas mauvais signe par rapport au déroulement de la libération", explique Pierre-Olivier Bousquet.

Trois jours après l’enlèvement de Tanguy Moulin-Fournier, de son frère, sa femme, et leurs quatre enfants, l’ami de la famille ne réalise toujours pas ce qui s’est passé. "On a du mal à imaginer que quelqu’un qu’on connait, dans la vie de tous les jours, puisse se retrouver au fin font du Cameroun ou du Nigéria, enlevé par une secte islamiste", admet-il. "Mais j’ai l’espoir qu’ils sont en bonne santé et que la vie de la famille ne soit pas mise en danger", conclut-il.