"Ca devenait trop dangereux"

De nombreux Français ont regagné la France lundi. Un avion régulier Tripoli-Paris a atterri à Roissy Charles de Gaulle.
De nombreux Français ont regagné la France lundi. Un avion régulier Tripoli-Paris a atterri à Roissy Charles de Gaulle. © MAXPPP
  • Copié
MS avec Laure Dautriche et AFP , modifié à
TEMOIGNAGE - François a préféré fuir la Libye après les violences du week-end. Il a atterri à Paris, lundi.

"Il n’y avait plus rien qui nous permettait de nous sentir en sécurité dans le pays". Comme de nombreux voyageurs, François, qui travaille pour une entreprise américaine à Tripoli, a préféré fuir la Libye lundi après les violences sanglantes du week-end. Il est arrivé à Paris dans l’après-midi, sur un vol régulier Tripoli-Paris, avec quatre heures de retard.

"J’ai réussi à atteindre l’aéroport ce matin", a-t-il raconté au micro d’Europe 1. Et ce, alors qu’"il y avait beaucoup beaucoup de monde qui essayait de quitter le pays".

"On se sent inquiet et pas en sécurité" :

François décrit une situation critique : "Ca devenait relativement dangereux : la sécurité était assurée par des civils. Il n’y avait plus rien qui nous permettait de nous sentir en sécurité dans le pays". C’est pourquoi, a-t-il assuré, "il valait mieux partir".

Dans le même avion que François voyageait un ancien "colonel de l'armée". "Les gens sont tués, Kadhafi paie des gens pour tuer les Libyens", a-t-il expliqué à la sortie de l’aéroport. Plusieurs ont fait état de "mercenaires qui sont là pour créer la panique", à l’image d’une étudiante de 24 ans. Un Français de retour a estimé "qu’une bonne partie de la population (libyenne) est partie".

Les violences en Libye ont atteint Tripoli, la capitale, où des bâtiments publics ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi. Les manifestations auraient fait entre 200 et 400 morts.

Dans la nuit de dimanche à lundi, Seïf Al-Islam, le fils du leader contesté Mouammar Kadhafi, a brandi la menace d'un bain de sang dans le pays.