Quelque 2.000 personnes se sont rassemblées dans le calme devant l'ambassade de France à Malabo pour demander l'arrêt des poursuites contre Teodorin Nguema, fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang dans le cadre de l'affaire des biens mal acquis.
"L'ingérence, non, la Coopération, oui", "Non au néocolonialisme français" ou "La Guinée n'est pas une colonie française", pouvait-on lire sur des banderoles. En tête du cortège, le Premier ministre équato-guinéen Ignacio Millam Tang et Lucas Nguema Esono Mbang dit +Luquito+, secrétaire général du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) fondé par le président Obiang et dont Teodorin est vice-président.
Lucas Nguema Esono a lu un texte du PDGE dans lequel il a estimé que la France avait "violé l'esprit des bonnes et traditionnelles relations d'amité et de coopération ainsi que les accords bilatéraux". Il a dénoncé "l'injuste demande de mandat d'arrêt international contre le ministre de l'Agriculture" Teodorin Nguema, "la campagne médiatique de harcèlement, de discrédit contre les institutions" de Guinée et les "plans machiavéliques" destinés à "déstabiliser le gouvernement et les Institutions".