Berlusconi à nouveau face au Rubygate devant la justice

Le procès en appel de Berlusconi s'est ouvert
Le procès en appel de Berlusconi s'est ouvert © Reuters
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avec Reuters , modifié à
RUBYGATE BIS - Le procès en appel de Silvio Berlusconi s'est ouvert à Milan. Il a été condamné en première instance à 7 ans de prison.

L'INFO. Le procès en appel de Silvio Berlusconi pour prostitution de mineure et abus de pouvoir s'est ouvert vendredi à Milan, dans le Rubygate. L'ancien président du Conseil italien a été condamné en juin 2013 en première instance à sept ans de prison et à une peine d'inéligibilité à vie pour avoir eu des relations sexuelles tarifées avec Karima el-Mahroug, dite "Ruby", mineure au moment des faits.

Dans cette affaire sans fin, il a aussi été jugé coupable d'abus de pouvoir pour avoir obtenu la libération de la jeune femme quand elle fut détenue dans un commissariat de police pour des accusations de vol. S'il est condamné en appel, Silvio Berlusconi pourra encore saisir la Cour de cassation.

Une ombre sur son avenir politique. Une nouvelle condamnation dans cette affaire assombrirait un peu plus l'avenir politique du chef de file du centre-droit italien.La Cour de cassation a définitivement confirmé le 1er août la condamnation de Silvio Berlusconi à quatre ans de prison pour fraude fiscale.

En raison de son âge, 77 ans, cette peine a été commuée en une année de travaux d'intérêt général, ce qui lui a permis de poursuivre ses activités politiques, malgré son exclusion du Sénat, et de mener campagne pour les élections européennes. Une deuxième condamnation dans une autre affaire remettrait toutefois en cause ce dispositif et pourrait le contraindre à une assignation à résidence.

Du chantage, selon Berlusconi. Silvio Berlusconi rejette les accusations à son encontre et se dit victime d'un acharnement de la justice pour des raisons politiques.

La jeune femme dément. Ruby elle-même a constamment démenti toute relation sexuelle avec le milliardaire et l'ancienne danseuse de boîte de nuit est une nouvelle fois venue à sa rescousse dans une interview publiée vendredi par Il Giornale, quotidien appartenant à la famille Berlusconi. "La vérité, c'est que Berlusconi m'a montré davantage de respect que n'importe quel autre homme que j'ai pu rencontrer en boîte de nuit", dit-elle. "Ils lui ont infligé sept ans (de prison) pour rien."

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