Belgique : la tournée d'adieux d'Albert II

Albert II et Paola à Gand.
Albert II et Paola à Gand. © REUTERS
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et Isabelle Ory, correpondante d'Europe1 à Bruxelles , modifié à
Le roi des Belges, qui abdiquera dimanche, a pu mesurer sa popularité cette semaine.

L'info. Le roi des Belges Albert II a effectué cette semaine ses dernières visites officielles dans le pays avant son abdication dimanche. Accompagné de la reine Paola, le souverain de 79 ans était mardi à Gand, en Flandre et jeudi à Eupen, dans la  région germanophone du pays. Ce vendredi, le couple royal était à Liège, en Wallonie francophone.

"Comme un père et un grand-père". Pour Albert II, cette tournée d'adieux est l'occasion de mesurer sa popularité. Dans la ville flamande de Gand, Sophie est venue bien en avance pour saluer le souverain et le remercier pour sa compassion dans les moments dramatiques : "je suis royaliste : lors des affaires Dutroux, des accidents, il a consolé les gens. C'est comme un père et un grand-père", a-t-elle confié à Europe 1.

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"Sans lui, la Belgique serait coupée en deux". Pendant ses 20 ans de règne, Albert II a aussi su protéger l'unité du pays lors de la longue crise politique qui a laissé le pays 500 jours sans gouvernement, estime Annette, venue avec ses deux petites filles : "le roi unit le pays, son rôle est très important : sans roi, la Belgique serait coupée en deux", souligne-t-elle. Eric, lui aussi rencontré par Europe 1, est sur la même ligne : "un pays comme la Belgique est très difficile : si on a un président, est-ce que ça doit être un Flamand, un Bruxellois, un Wallon ? Le roi est une personnalité neutre".

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La bête noire des nationalistes flamands. Dans la foule rassemblée à Gand pour accueillir le couple royal, il y avait aussi une trentaine de nationalistes flamands. Comme ils le font régulièrement lors de visites de membres de la famille royale en Flandre, ils ont scandé "België barst" ("Que crève la Belgique") avant d'entonner le "Vlaamse Leeuw" ("Le Lion flamand"), l'hymne officiel de la région néerlandophone du nord du pays. Ce n'est pas un hasard si les nationalistes flamands réclament une république : la monarchie est leur bête noire.

Une abdication le jour de la fête nationale. A Gand, Albert II est reparti sous les cris de centaine de personnes lui disant "merci" en flamand. Le roi passera le relais à son fils Philippe, 53 ans, dimanche, un 21 juillet donc… le jour de la fête nationale en Belgique.