Barroso : "Mes propos ont été déformés"

Le président de la Commission européenne dément s’en être pris à l’exception culturelle française.
Le président de la Commission européenne dément s’en être pris à l’exception culturelle française. © REUTERS
  • Copié
avec Isabelle Ory et agences , modifié à
Le président de la Commission européenne dément s’en être pris à l’exception culturelle française.

L’INFO. C’est une polémique qui n’avait finalement pas lieu d’être. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, juge "complètement artificiel" son différend avec la France à propos de l'exception culturelle. Il affirme après plusieurs jours de passes d'armes entre Bruxelles et Paris, que ses déclarations ont été "déformées".

Les petites phrases. Le journal américain International Herald Tribune rapportait la semaine dernière que José Manuel Barroso avait qualifié la France de "réactionnaire"  concernant sa position dans les négociations sur un accord de libre échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait alors répondu au président de la Commission, le qualifiant de "carburant du Front national".

La mise au point. Mercredi, dans une interview accordée au site Internet des Echos, José Manuel Barroso mais les choses au clair : "ce conflit est complètement artificiel. Mes déclarations ont été délibérément déformées". Pour le président de la Commission européenne tout est donc parti d’un malentendu.

Un document à l’appui. Pour appuyer son démenti, José Manuel Barroso a même rendu publique la transcription exacte de ses propos. Le président de la Commission européenne a bien utilisé le terme "réactionnaire" mais pour qualifier les militants anti-mondialisation et non la France, comme l’avançait le journal américain. "J'ai dénoncé ceux qui pour des raisons idéologiques sont le camp des nationalistes et du protectionnisme", a-t-il ajouté.

La Commission dans le viseur. Mais cette (fausse) polémique a été l’occasion pour certains responsables socialistes de vivement critiquer son bilan à la tête de la Commission. José Manuel  Barroso a donc lancé "un appel aux forces politiques françaises, notamment le PS et l'UMP : qu'ils aient le courage de défendre l'Europe et ne pas utiliser la Commission européenne comme un bouc émissaire". "Il nous faut des Européens pour toutes les saisons. Pas seulement quand il fait beau", dit-il. José Manuel Barroso rencontrera François Hollande ce jeudi.