Banque du Vatican : "Il y a eu des opérations délictueuses, mais c'est terminé"

  • Copié
, modifié à
INTERVIEW E1 - Le nouveau directeur de la banque du Vatican revient sur l'opération transparence qu'il doit mener.

L'INTERVIEW. Jean-Baptiste de Franssu a été nommé mercredi nouveau directeur de l'Institut pour les œuvres de religion (IOR), la banque du Vatican. A 51 ans, ce Français a été choisi pour assainir les finances du Saint-Siège. Avec la création d'un ministère de l'Economie, le pape François a tenu à mettre fin aux "malversations", explique Jean-Baptiste de Franssu, invité d'Europe 1.

Pourtant, selon le nouveau directeur de la banque, "il y a eu beaucoup d'exagérations" sur les irrégularités. La banque du Vatican a notamment été accusée de blanchir l'argent de la mafia italienne et Jean-Baptiste de Franssu admet "qu'il y a eu des opérations délictueuses dans le passé". "Mais c'est terminé", assure-t-il.

Jean-Baptiste de Franssu : "Il ya eu des...par Europe1fr

Tolérance zéro. Le pape, qui lui a affirmé ne pas "aimer l'argent, mais" en avoir "besoin pour aider les pauvres et assurer la propagation de la foi", "est guidé par trois grands principes : transparence, responsabilité et tolérance zéro" explique le nouveau dirigeant de l'IOR. "Il ne protègera personne", pas mêmes les grands dirigeants religieux, promet Jean-Baptiste de Franssu.

Cette politique de tolérance zéro a entraîné la fermeture de 2.000 comptes, liés à des activités frauduleuses, a chiffré le Français, qui précise que ce mouvement a été enclenché par Benoît XVI avant d'être perpétué par le pape François.

Jean-Baptiste de Franssu : "Le pape n'aime pas...par Europe1fr
sur-le-meme-sujet-sujet_scalewidth_460_scalewidth_460 (1)

LA CRISE - Un vent d'austérité souffle sur le Vatican

PORTRAIT - Un Français à la tête de la banque du pape