Areva : les expatriés de retour au Niger

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avec AFP , modifié à
Des salariés du géant nucléaire reviennent s’installer à Arlit après le rapt de sept d’entre eux.

Depuis plusieurs mois, "il n’y avait plus aucun expatrié" sur le site d’Arlit, dans le nord du Niger. Durant le week-end, "une dizaine d’expatriés sont arrivés avec le nouveau patron, Luc Oursel", a expliqué un agent d'Areva.

Après avoir passé la nuit de samedi à dimanche dans la cité minière d’Arlit, Luc Oursel a expliqué dimanche qu’"il est venu accompagner et installer des expatriés". "Cette visite de Luc Oursel relance la présence et marque le retour de la France dans la région", s’est félicité un élu de la région.

"Reprendre le cours normal" des activités

Dix mois après le rapt de sept salariés du géant nucléaire français sur le site d’Arlit, dans le nord du Niger, le remplaçant d’Anne Lauvergeon à la tête d’Areva tente donc de "reprendre le cours normal de ses activités au Niger", mises à mal par la prise d'otage d'Aqmi en septembre 2010.

L'enlèvement et l'activité d'Aqmi dans l'ensemble de la bande sahélo-saharienne ont ralenti les travaux de mise en service de la mine géante d'Imouraren, prévue en 2013.

Trois otages libérés en février

Mi-septembre, sept salariés avaient été "violemment enlevés", par Al-Qaïda au Maghreb islamique. Quatorze salariés d’Areva étaient rentrés dans la foulée en France, tandis que 25 autres avaient rapidement été transférés vers Niamey, la capitale du Niger.

En février, trois des sept otages ont été relâchés par Aqmi, mais quatre restent encore entre les mains de la mouvance islamiste. Leurs proches ont manifesté le 13 juillet, 500 jours pile après leur enlèvement, demandant aux Français de "rester mobilisés".

Une rançon de 100 millions d’euros ?

Quelques jours auparavant, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, avait reçu les familles des otages au Quai d’Orsay. Il leur avait confié sa "quasi-certitude que les otages sont vivants et en bonne santé, mais que les négociations sont compliquées", a commenté René Robert, le grand-père d’une des victimes, dans Le Monde.

Selon les sources du quotidien, le groupe qui retient les otages les a séparés en deux groupes et réclame une rançon de 100 millions d’euros en échange de leur libération.