Quatre militants des droits de l'homme angolais ont été condamnés à des peines allant jusqu'à six ans de prison dans l'enclave pétrolifère de Cabinda, a annoncé mardi l'avocat et militant des droits de l'homme Martinho Nombo. Ils avaient été arrêtés après une attaque armée lancée le 8 janvier par les séparatistes du Front de libération de l'enclave de Cabinda (Flec) contre un autocar de l'équipe nationale de football du Togo, dont deux membres avaient été tués. L'équipe participait à la Coupe d'Afrique des nations en Angola. Selon l'avocat, qui a pris part aux audiences, le juge a condamné les quatre accusés pour avoir parlé de l'indépendance de Cabinda ou écrit à ce sujet. "C'est inconstitutionnel. Un juge ne peut pas emprisonner quelqu'un sans motif", a ajouté l'avocat, ancien vice-gouverneur de Cabinda. Le procès a eu lieu un mois après l'annonce de la fin de la lutte armée du Flec pour le contrôle de Cabinda, qui durait depuis trois décennies.