Abou Zaid: le sort des otages "pas aggravé"

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Si Abou Zeid, le chef radical d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a bien été tué, le sort des otages pourraient "changer" et "pas forcément dans le mauvais sens", a affirmé Pierre Boilley, spécialiste de l'Afrique Subsaharienne, invité sur Europe 1 samedi.

"Abou Zaid était quelqu'un d'extrêmement fanatisé", a-t-il souligné. "Donc il peut être remplacé par quelqu'un de plus calme qui peut éventuellement négocier. En tout cas, ça n'aggrave pas le sort des otages sauf s'il y a vengeance mais de toute façon c'était déjà le cas depuis le début de l'intervention française."

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Des tests ADN en cours devraient déterminer d'ici quelques jours si Abou Zaid est bien mort comme l'a annoncé le président tchadien vendredi. S'il s'agit d'un "coup dur" pour Aqmi, cela ne marque pas la fin de la guerre, a expliqué Pierre Boilley. "On coupe une tête mais elle peut repousser. Et il y a d'autres têtes ailleurs. (...) On n'a pas un chef charismatique définitif qui empêcherait toute action. Je crois que les actions vont continuer à être menés par les salafistes et qu'on aura encore du fil à retordre."