AF447 : de nouvelles recherches en mer

Les enquêteurs espèrent toujours récupérer les boîtes noires et le reste de l'épave de l'appareil.
Les enquêteurs espèrent toujours récupérer les boîtes noires et le reste de l'épave de l'appareil. © REUTERS
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avec Mélanie Taravant , modifié à
Le BEA a présenté vendredi la 4e campagne pour localiser les boîtes noires de l'avion d'Air France.

Plus d’un an et demi après le crash, le 1er juin 2009, du vol AFF447 reliant Rio de Janeiro à Paris, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) n’a toujours pas renoncé à retrouver les boîtes noires de l’appareil. Une quatrième campagne de localisation de l’épave de l’avion, dans lequel 228 personnes avaient péri, va en effet être lancée à la fin du mois de mars, et devrait aboutir au maximum fin juillet, a fait savoir Thierry Mariani vendredi. Avec l'espoir de déterminer formellement les responsabilités du drame. Cette opération de la dernière chance est présentée aux familles des victimes vendredi matin.

Et pour cette nouvelle campagne de localisation, les enquêteurs ont décidé de changer de méthode. D’abord, le bateau utilisé sera plus petit, et donc plus maniable, que les précédents. Il s’agit cette fois-ci d’un navire américain, l'Alucia, avec à son bord deux sous-marins "de poche" uniquement dédiés à la localisation des boîtes noires à près de 400 mètres de profondeur. Il a quitté Seattle, aux Etats-Unis, pour rejoindre Recife, au Brésil, et sera sur la zone de recherches vers le 20 mars. C’est seulement dans un second temps, et avec un autre équipage, que les débris éventuellement retrouvés pourront être remontés à la surface.

"On va tout ratisser, systématiquement"

La technique de localisation va également changer. Plus question de cibler des zones précises sur la base de calculs et de courants marins théoriques. Cette fois-ci, les experts misent sur le ratissage systématique de toute la zone. "C’est une société qui est spécialisée uniquement dans la localisation", précise Thierry Mariani, secrétaire d'Etat aux Transports. "Les trois fois précédentes, on avait voulu localiser et ramasser en même temps. Là, on a pris des moyens qui permettent surtout de localiser avec des procédés techniques différents. Et si comme je l’espère, on arrive à localiser ces fameuse boîtes noires, on enverra des matériels plus classiques pour les récupérer."

Cette opération de la dernière chance sera aussi moins coûteuse que les précédents essais. Airbus et Air France devraient débourser près de 7 millions d’euros. Les recherches devraient en revanche prendre plus de temps. Les experts se sont donnés quatre mois pour toucher au but.