600.000 travailleurs forcés au Moyen Orient

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avec AFP

Une étude de l'ONU a évalué à 600.000 le nombre de travailleurs forcés au Moyen Orient, appelant à davantage d'efforts pour mettre un terme à leur exploitation, notamment sexuelle, et à réformer le système de la "kafala" qui oblige ces travailleurs à être parrainés par un employeur.

Intitulé "Piégés et coincés: les trafics de personnes au Moyen Orient", ce rapport de 150 pages, rédigé au terme de 650 entretiens sur une période de deux ans en Jordanie, au Liban, au Koweït et aux Emirats arabes unis, a été présenté mardi, à l'ouverture d'une conférence de deux jours à Amman de l'Organisation internationale du travail (OIT), une agence de l'ONU.

"Si les données sont rares, l'OIT estime qu'il y a 600.000 victimes du travail forcé au Moyen Orient", peut-on lire dans ce rapport. "L'immigration pour le travail dans cette région du monde est sans pareille par son ampleur et sa croissance, qui a été exponentielle ces dernières années", a souligné Beate Andrees, chef du Programme d'action pour combattre le travail forcé à l'OIT. "Le défi est de mettre en place des garde-fous, à la fois dans les pays d'origine et les pays de destination, pour empêcher l'exploitation et les abus dont sont victimes ces travailleurs", a-t-elle estimé.