Trump, Donald Trump 4:37
  • Copié
Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Les Français ont aussi "leur" Trump… du moins son homonyme. Thibault Trump, gestionnaire de micro-crèches à Pantin, était l’invité d’Europe 1, jeudi. Il accepte de raconter son quotidien fait de remarques intriguées, de querelles juridiques et de petites faveurs. Comment vit-on quand on porte le même nom que le président américain ?

En France, Donald Trump n’est pas particulièrement apprécié. Pourtant, du haut de son mètre quatre-vingt et fort de ses 120 kilos, personne ne vient embêter... Thibault Trump. Ce gérant de crèches à Pantin a la particularité de porter le même nom que le président des Etats-Unis. "Les gens me demandent toujours si on est de la famille", explique sur Europe 1 le quadragénaire dans un sourire.

"Récemment, j'ai eu la malchance d'avoir un accident automobile et le médecin ne voulait pas croire que je m'appelais Trump." Une pointe d’agacement est perceptible, mais Thibault Trump concède que les désagréments ne sont pas envahissants, tout au plus doit-il sortir sa carte d’identité et ainsi montrer patte blanche. Dans sa vie professionnelle non plus, les moqueries ne sont pas si nombreuses. "Quand on gère des crèches, les parents s'en fichent un peu du nom, parce qu'ils veulent une place."

"Mon ex-femme s'appelait Mélanie"

Il y a aussi des avantages à s’appeler Trump. Par moment, il affirme bénéficier de surclassements dans les hôtels qu’il réserve. Comble de l’ironie, son ex-femme se prénomme... Mélanie, faisant inévitablement penser à l’actuelle première dame américaine, Mélania Trump. "Quand elle appelait pour faire des réservations et qu'elle se présentait comme Mélanie Trump, il y avait toujours une petite minute de blanc au téléphone parce que les hôtels et les restaurants se demandaient qui appelait."

Finalement, le seul désagrément sera venu des avocats du président des Etats-Unis. En effet, alors qu’il était plus jeune et projetait de lancer son entreprise, les avocats de l’homme d’affaires ont fait leur apparition. Ils cherchaient à l’empêcher de baptiser sa firme "Trump consulting". "On a eu une petite discussion et finalement, j'ai gagné le bras de fer. Je suis content de dire que j'ai fait plier le président des Etats-Unis."

Ne cachant pas sa détestation de la politique de Donald, "pas tranquille" face à la possibilité d’une réélection, Thibault considère pourtant cette proximité forcée avec amusement. Deuxième mandat ou pas, Thibault Trump pense qu'on lui parlera encore du président des Etats-Unis "pendant des années".