Aux États-Unis, un détenu s'évade de prison grâce... à un drone

Le directeur de la prison pense à faire installer un filet anti-drone (photo d'illustration)
Le directeur de la prison pense à faire installer un filet anti-drone (photo d'illustration) © AFP
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Benoit Clair, correspondant d’Europe 1 aux Etats-Unis, édité par M.R.
Avant d'utiliser une tenaille pour couper les grillages, le détenu avait pris soin de glisser un mannequin portant ses vêtements dans son lit.

Aux États-Unis, un détenu a réussi à s'évader grâce à un drone. Il a utilisé l'engin pour se faire livrer une tenaille.

Une première évasion en 2005. L'affaire se passe en Caroline du Sud. À 46 ans, Jimmy Cosey purge une peine de prison à vie pour un enlèvement commis en l'an 2000 et il n'en est pas à son coup d'essai. En 2005, il s'était déjà évadé d'un autre établissement pénitentiaire en se cachant dans un conteneur de draps emporté à l'extérieur. Mais s'étant endormi pendant le transport, les gardiens l'avaient cueilli à son arrivée à la blanchisserie.

Une livraison par drone. Vendredi, il s'est à nouveau échappé à la tombée de la nuit après s'être fait livrer par un drone quatre téléphones portables et surtout une tenaille qui lui a servi à découper tranquillement les quatre grillages qui le séparaient de la liberté. Pendant ce temps les autres détenus participaient à un gigantesque concert de tambours. L'homme avait pris soin de mettre un mannequin portant ses vêtements dans son lit. C'est pourquoi ce n'est que le lendemain, au petit matin, que les gardiens se sont aperçus de sa disparition et ont donné l'alerte. 

Un filet anti-drone ? Sa seconde fuite aura été de courte durée puisque le détenu a été arrêté le soir-même dans un motel au Texas, localisé grâce à ses appels téléphoniques. Le directeur de la prison a indiqué à la presse que les concerts en plein air seraient désormais interdits et qu'il songeait à faire installer un filet anti-drone.