Yvelines : une fillette et son frère poignardés par leur tante, le garçon décédé

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Aux policiers venus l'interpeller, la tante des enfants poignardés a déclaré être "possédée". © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon les informations du "Parisien", confirmées par l'AFP, un garçon d'une dizaine d'années a été poignardé à mort par sa tante, qui a déclaré aux forces de l'ordre être "possédée". Sa sœur, âgée d'environ 4-5 ans et elle aussi victime de coups de couteau, a été transférée en urgence absolue à l'hôpital.

Une femme a tué de plusieurs coups de couteau son neveu de 10 ans et grièvement blessé sa nièce dans la nuit de Noël à Limay, dans les Yvelines, a appris vendredi l'AFP auprès de sources policières, confirmant des informations du Parisien. La fillette, âgée de 4-5 ans selon les sources, a été transférée en urgence absolue à l'hôpital. La tante, 38 ans, qui a expliqué être "possédée", a été placé en garde à vue et hospitalisée. Le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour homicide volontaire et tentative d'homicide sur un mineur de 15 ans. La Sûreté départementale a été saisie.

Le garçon est mort sur place

Selon le parquet de Versailles, cinq adultes et trois enfants d'une même famille se trouvaient dans un appartement de Limay, petite ville de plus de 16.000 habitants : la tante soupçonnée d'avoir tué son neveu, une autre tante et un oncle, les grands-parents, ainsi que le garçon, la fillette et un nourrisson. Le nourrisson est l'enfant de l'auteure présumée. Selon une source policière, les enfants avaient été confiés à la famille pour la nuit. Des voisins ont raconté à l'AFP que cette "famille nombreuse" avait emménagé il y a quelques mois au rez-de-chaussée de cet immeuble HLM situé dans un quartier proche de la gare, décrit comme "calme".

L'alerte a été donnée vers 3h15 du matin par des voisins : les pompiers sont prévenus de la présence d'une femme avec un garçon en sang dans les bras, a raconté une source policière. Selon le parquet de Versailles, la grand-mère a aussi prévenu les secours.

Luis, un habitant de l'immeuble, a été réveillé "en sursaut" par des "cris horribles". Les cris l'amènent jusque sous le porche de la résidence qui donne sur une aire de jeux pour enfants, derrière l'immeuble. "Là, sous le porche, je vois que c'est mon voisin, le tonton, qui hurle à l'aide, en faisant des massages cardiaques à son neveu", raconte-t-il à l'AFP. Luis, encore "traumatisé", prend le relais du massage cardiaque, avant l'arrivée des secours "quinze à vingt minutes plus tard". Mais le garçon, qui a reçu plusieurs coups de couteau "essentiellement au niveau de l'abdomen", était en arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des pompiers, selon ces derniers. Il est décédé sur place.

Thierry, 38 ans, qui vit au rez-de-chaussée de l'immeuble, comme la famille, est aussi sorti en trombe quand il a entendu "des cris de partout". Alors que les secours s'affairaient autour du garçon, dans le couloir, "une grande dame, la mamie sans doute" lui confie la fillette "qui tremblait". "J'ai ramené la petite dans l'appartement, la mamie a enlevé son vêtement, j'ai vu qu'elle était blessée, je suis allé dire aux pompiers de l'examiner elle aussi", a-t-il ajouté.

D'après le parquet, la fillette a été prise en charge dans l'appartement, grièvement blessée, avant d'être hospitalisée. A ses côtés, un nourrisson "au sol". Les pompiers ont indiqué que le bébé était "indemne". "Sans blessure apparente", il a tout de même été hospitalisé, et le parquet a indiqué vérifier son état de santé.

Une lame de 15 cm

L'auteure présumée de l'homicide est "la tante des victimes, qui se déclarait possédée et présentait des lacérations au niveau des avant-bras", a précisé une source policière. Une autre source policière indique que la femme est suivie en psychiatrie, mais inconnue des services de police. D'après ces deux sources, le couteau utilisé, avec une lame de 15 cm, a été découvert dissimulé dans des fourrés.

Plusieurs habitants racontent n'avoir rien entendu ou bien avoir cru à des "cris festifs" en pleine période de Noël. "Je suis maman de deux enfants, ça m'a retourné, ce midi j'ai même pas mangé", raconte à l'AFP Julia, 30 ans. "Je sais que mes enfants n'iront plus dans ce parc-là", dit-elle en évoquant l'aire de jeux.